Souvenirs inspiré par Tchendoh!

Tchendoh a fait un post sur le fait que Richard Martineau avait avoué avoir toujours été mauvais au ballon prisonnier à l'école. Tchendoh en fait donc un lien avec son comportement et ses idées dans ses textes depuis des lunes. Je n'ai pas vraiment d'opinion sur Richard Martineau, si ce n'est que j'étais toujours en désaccord avec ses critiques de films, mais au dela de ca, Tchendoh a encore trouvé le moyen de faire remonter à la surface un souvenir qui aujourd'hui me fait sourire. Hors donc, plutôt que faire un commentaire de 6 paragraphes sur le blog de 10putes.com, je vais le faire sur mon nouveau blog.

Il y a de cela un bon 15 ans maintenant. J'ai 18 ans, j'arrive au Cégep, c'est tout nouveau tout beau. Oui, je connais plusieurs personnes mais en général, je connais peu de gens. Je me retrouve donc dans des groupes ou je dois me refaire des amitiés, me refaire des relations, refaire un peu mes preuves. C'est pas super agréable, mais en même temps, y a pire que ca dans la vie.

Les premières journées sont des cours d'histoire, de géo, de français et philo. Rien de bien palpitant jusqu'au moment ou je dois enfin me rendre à mon premier cour d'éducation physique. C'était un jeudi matin 8h00, j'étais fringuant et enthousiaste, enfin j'allais pouvoir avoir un cour que j'aime.

J'arrive dans le cour, et je cherche du monde que je connais. Personne. Well, pas grave, je suis la pour jouer au Volleyball, ca va être bien. Ce qu'il faut dire, c'est qu'au secondaire, j'ai passé 5 ans avec les mêmes personnes. Malgré mon excès de poids et mes lunettes, j'avais la tag "sportif" parce que les gens me connaissaient et savaient ce que je pouvais faire.

Sans être un athlète d'élite, j'étais un passionné et je me défoncais quand je pratiquais du sport. Hors donc, je n'avais pas à me soucier de rien au secondaire, j'étais un "top-pick"quand venais le temps de faire les équipes et ca faisait mon bonheur. Au Cégep, j'allais vivre une des expériences les plus humiliantes de ma vie à ce niveau la.

Hors donc, le prof, Pascal Clément, alors Entraineur du Rouge et Or de l'Université Laval, décide de prendre 4 filles pour faire les équipes et piger les gens au hasard. Comme personne me connaissait, je savais que je ne sortirais pas dans les premiers. Pas grave, je voyais ca comme une chance de montrer que je serais un vol dans les rondes du milieu. Les choix commencent, les gars "athlétiques" sortent en premier, les filles "athlétiques" sortent ensuite. Fine, je peux vivre avec ca.

Ensuite, c'est la que la "steam" a commencé à grimper. Les gars style "intellos" commencent à sortir, puis les filles style "intellos" aussi, pis moi je suis encore la. What the fuck??? Ca devait commencer à paraitre dans ma face, j'étais en train de devenir mauve de rage. Il ne reste que 5 personnes, 2 maigrichons, 1 fille échalotte que ses jambes ensemble devaient être la grosseur de ma cuisse, 1 fille "rondelette" et moi. Ben hostie, les 2 maigrichons sont sortis, l'échalotte ensuite, pis la fille rondelette et moi étions les derniers en lice.

La je me suis souvenu de ma mère qui disait : "T'as beau penser et agir comme quelqu'un de normal même si t'es bien portant, y a toujours quelqu'un quelque part qui va te rappeler que c'est le cas!" Et bien, ce jour la était arrivé, la rondelette est sorti et la fille qui était pris avec moi dans son équipe a eu le culot de dire : "Je pense que j'ai pas le choix.!"En bon francais, ce fut une des fois ou j'ai eu les pulsions meurtrières les plus fortes dans ma vie. Vous savez, ce sentiment total d'humiliation que vous pouvez ressentir, qui fait que vous frapperiez sur quelqu'un sans arret jusqu'à lui exploser la tête? Bon, c'était juste des pensées, je ne serais jamais passé à l'acte, mais n'en demeure pas moins que ce fut assez dégradant comme expérience.

Pauvre fille capitaine de l'équipe, toute ma haine envers les 4 personnes qui faisaient les équipes a été dirigé vers elle. Les matchs ont commencé, et je me suis dit : "Ah comme ca je suis un gros jambon que t'es pris avec hein? Bien on va te montrer que t'as pas tord!" C'est alors qu'à commencer une comédie d'erreurs de ma part qui aurait fait pleurer de rire les gens qui me connaissaient bien. Des passes sur les autres terrains, des tentatives de smash qui attérissent dans le plancher, des déplacements illégaux, la totale.

Cette journée la, j'ai tout fait pour faire perdre mon équipe. Au point ou un moment donné, les autres m'ont dit : "Toi, tu ne t'approches plus du ballon, reste tranquille à ta place!" Ah ouin? Bien à ce moment la, je me suis mis à courrir partout et bloquer le ballon. Après le cour, la capitaine de l'équipe commence à m'engueuler et me dire que je suis pas brillant. Je lui ai dit qu'elle m'avait pris par défaut, alors fallait pas trop en demander. Elle est allé voir le prof pour lui demander s'il pouvait faire de quoi, il lui a dit que non, les équipes étaient les équipes, fallait vivre avec moi.

Hors donc, on arrive le jeudi suivant pour le cour, et comble de malheur, 2 filles dans une autre équipe ont lachées le cour. Quand le prof demande qui veut aller dans l'autre équipe, tout le monde m'a regardé. La capitaine de l'équipe s'approche et me dit : "On te veut pas dans notre équipe, on t'aurais jamais choisi, t'es un pas bon, fait nous plaisir, va jouer avec l'autre équipe!" J'ai souris, et je lui ai dit : "Si c'est ce que vous voulez, avec plaisir!". J'ai donc regardé le prof et j'ai dit : "Je vais y aller moi avec eux, mon club me trouve trop mauvais!".

La capitaine, avec qui j'avais déjà une relation vraiment intense, se frottait les mains et faisaient des high-five avec les autres. Ce cour la a été plutôt technique, pratique en équipe sur des mouvements obligatoires pour les examens. Nous n'avons joué qu'un match et c'était contre une autre équipe que mon ancienne.

Une semaine s'est écoulée, et ce fut le 3ieme cour. Après les échauffements, l'enseignement, ce fut le temps des matchs. J'allais enfin affronter mon ancienne équipe. Après le tirage au sort, nous avions le 1er service. J'ai dit au membre de mon équipe : "Écoutez, vous m'avez vu jouer, vous avez vu ce que j'ai fais, je vous expliquerai un autre tantot, mais j'aimerais avoir le premier service!". Mon ancienne capitaine se trouvait au fond et au centre du terrain.

Elle souriait, pensant surement que mon service attérirait quelque part entre 2 paniers de basket plus loin. J'avais une petite surprise pour elle. Je me suis installé au fond, j'ai pris 3 pas de courses et j'ai fais un service smashé! Le ballon a frappé un gars au fond, qui a reculé sous la surprise, et on a fait le point. La ca été des yeux de surprises d'un coté comme de l'autre. La capitaine pour un n'en est pas revenu. J'ai fais plusieurs bons coups durant le match, mais le plus tordant, c'est qu'en smashant une balle, j'ai frappé la capitaine sur le bras, proche de la hanche. Je me suis alors approché et j'ai lancé : "La prochaine fois, je te vise la tête!". On a totalement dominé la partie, gagnant 25-3.

Ca été comme ca jusqu'à la fin de la session, ma nouvelle équipe dominant mon ancienne et je faisais tout pour que l'on massacre mon ancienne, ce que l'on a fait avec succès. Le plus comique, c'est que la capitaine s'est pris beaucoup de blame des autres pour avoir laisser partir un bon joueur et fait en sorte que maintenant, son club perdait souvent. J'ai réussi à lui en passer 2-3 aux oreilles durant les matchs, mais je ne l'ai jamais pincé en pleine gueule, ce que j'aurais adoré réussir. Nous n'avons pas eu le plaisir d'avoir des cours ensemble par la suite, mais je l'ai toujours regardé avec les mêmes yeux chargé de haine et de rancoeur, qui allait bien avec le regard de mépris qu'elle avait.

Bref, moi c'était ma façon de répondre, peut-être que Martineau lui le fait avec des mots aujourd'hui, parce que c'est son arme la plus forte.